Editos

Editorial newsletter Agriculture Stratégies n°2, Mars 2018

Bonjour, vous trouverez au programme ce mois-ci :

PAC 2013 : un bilan plus que mitigé

Pour commencer nous vous proposons de revenir sur deux récents rapports de la Cour des comptes européenne qui dressent un bilan plus que mitigé des aides découplées et du verdissement du 1er pilier. A vouloir courir deux lièvres à la fois, les aides du 1er pilier ne sont efficaces ni pour soutenir le revenu, ni pour assurer une meilleure protection des ressources naturelles. Le bilan de la sortie des quotas est du même acabit, comme nous l’explique l’économiste Thierry Pouch, avec une Commission qui joue les pompiers-pyromanes en fermant les portes des stocks d’intervention et qui semble plus que jamais compter sur le Darwinisme pour sélectionner les producteurs.

La grande prudence des filières françaises sur les fonds mutuels

Présenté par certains comme l’avenir de la PAC, les limites des fonds mutuels commencent à être appréhendés par les filières françaises. Suite aux Etats Généraux de l’Alimentation, la rédaction des plans de filières a ainsi permis aux acteurs d’aller au-delà des slogans pour entamer l’étude approfondie de ces outils. Même si le temps presse et qu’au final aucun travail approfondi sur ce sujet n’a encore été rendu public, il est heureux de constater une grande prudence de la part des interprofessions.

Pour de nouvelles règles du commerce international

« Le cycle de Doha est désormais considéré comme mort, pour ne pas dire enterré », tel est le constat dressé par Kimberley Ann Elliott dans un article publié par l’ICTSD. Elle va même plus loin en indiquant qu’il a rendu l’âme en juillet 2008 quand Américains et Indiens n’ont pu se mettre d’accord en pleine crise alimentaire. Face à ce constat d’échec, la tentation est grande pour certains de passer à autre chose pour ne pas avoir à remettre en cause les certitudes qui ont conduit à la paralysie du multilatéralisme. C’est la crainte de l’Inde qui vient d’organiser une réunion informelle de l’OMC regroupant 52 délégations. Dans un contexte international qui sent la fin de cycle, l’Union européenne saura-t-elle se donner les moyens d’être force de proposition ? Il faut espérer que la recherche d’une plus grande cohérence entre ces politiques l’aidera en ce sens, et la récente conférence organisée par le Comité européen des Régions sur le thème « Changer les règles du commerce international pour relever les défis agricoles, alimentaire et planète » marque sans doute une première étape importante.

La faillite de la plus grande firme agricole allemande

Pour finir, nous vous proposons de revenir sur la faillite de KTG Agrar la plus grande firme agricole allemande. L’essentiel de l’entreprise a été repris en l’état, mais le rachat d’une partie des terres par l’assureur Munich Re en contournant le droit de préemption des agriculteurs locaux semble avoir révivifié le débat sur le besoin de régulations foncières plus efficaces de l’autre côté du Rhin.

Bonne lecture !

La rédaction d’Agriculture Stratégies

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